Depuis plus de trente années, les produits vendus ne sont plus obligés d'être accompagnés de notices techniques. Il fut un temps, ou le produit acheté possédait une notice technique jointe et voire même un plan.
De même, le jargon technique à été dévoyé au profit de termes de mercatique.
Voyez donc, le cas d'une chaudière dite à condensation.
Chaudières murales gaz à condensation ******Un concentré de technologie .
* Plage de puissance de 6 à 38 KW* Haut rendement (109 %)* Chauffage seul et/ou production d’eau chaudesanitaire (instantanée ou par ballon associé)* Performance 3*** pour l’eau chaude sanitaire* Ultra compacte et ultra légère* Excellent rapport qualité/prix
En voila, une jolie accroche journalistique pour un produit technique.
Une chaudière est un produit technique, comme un ouvre - boîte ou un four à gaz.
Vous voyez en ligne quatre, Haut rendement 109 %.
En toute logique et même si le combustible possède un fort pouvoir calorifique, cela n'est pas possible.
Ce n'est possible que si il est fait référence à un calcul partiel et partial sur une partie du cycle thermique. C'est à dire que le journaliste qui a fait cette annonce n'a pas tenu compte de la réalité chimique et physique mais à truqué le résultat proposant un rendement qui parait extraordinaire (qui l'est, vu que c'est LOGIQUEMENT FAUX) et cela devient un argument d'achat.
Rendement. wikipedia.org
Le rendement PCI de la chaudière est défini comme étant le rapport de l'énergie fournie par la chaudière sur l'énergie dégagée par la combustion, sans prendre en compte la chaleur latente de liquéfaction, alors que le rendement PCS intègre les apports de condensation. Le rendement PCI de ces chaudières est de l'ordre de 102 à 109 %. Il est supérieur à 1 car les apports de chaleur latente de condensation, viennent augmenter l'énergie restituée par la chaudière. Depuis les années 1950 et jusqu'il y a peu (années 90), on ne se préoccupait pas de la chaleur récupérable dans la vapeur d'eau des gaz de combustion. C'est pourquoi on utilisait toujours le pouvoir calorifique inférieur (qui ne tenait pas compte de la chaleur disponible dans la vapeur de mêmes gaz de combustion). Aujourd'hui, on dépasse les 100 % sur PCI car cette référence est restée, on ne tient pas compte de la récupération possible sur la vapeur émanant des gaz de combustion ! Le rendement sur PCS (pouvoir calorifique supérieur qui tient compte de la chaleur disponible dans la vapeur d'eau des gaz de combustion) sera toujours inférieur à 100 %. Cette énergie est récupérée pour être injectée dans le circuit de chauffe par les chaudières à condensation. Les anciennes chaudières donnaient des températures de gaz de combustion de 200 à 300 °C vers la cheminée (en pures pertes) alors qu'en refroidissant les gaz de combustion par un condenseur, on peut les descendre à 45 - 70 °C ! Le rendement de la chaudière s'accentue et les pertes à la cheminée chutent. En théorie, en fuel, on devrait compter sur une économie de 6 % et en gaz de 11 % (rapport PCS/PCI). En réalité, en fuel, on atteint des valeurs tournant autour de 4 % et en gaz autour de 8 %. Il est également prudent de se renseigner sur les valeurs de rendements annoncés... En effet, une chaudière à condensation aura le meilleur rendement en basse température, c'est-à-dire 40-50 °C. Cela correspond approximativement au point de rosée où la vapeur d'eau dépose son énergie maximale via le condenseur et la redistribue au circuit chauffage. Supérieure à ces températures, l'énergie récupérée dans le condenseur chute.