Le peuple araméen est partagé entre deux communautés : l’Église syro-orthodoxe, dont le patriarche réside à Damas (Syrie), et l’Église syro-catholique dont le patriarche réside à Beyrouth (Liban). Depuis le début de l’année 2009, le patriarche de l’Église syro-catholique est Sa Béatitude Ignace Youssef III Younan, nommé par le Pape Benoît XVI.
Le 29 juin 1967, j’ai été ordonné prêtre de l’Église syro-catholique au Liban, dans l’église du séminaire patriarcal de Charfet, par l’archevêque Grégoire Ephrem Jarjour, auxiliaire du patriarche et cardinal Gabriel Tappouni.
Le 23 octobre 1988, j’ai reçu la dignité de chorévêque des mains du même archevêque Grégoire Ephrem Jarjour, venu spécialement du Liban en Belgique pour l’occasion, en remerciement de l’aide que j’ai toujours apportée aux chrétiens de l’Orient et plus spécialement aux orphelins. Chorévêque, qui signifie « évêque des campagnes », est un titre encore en usage dans les Églises chrétiennes orientales et confère à celui qui le reçoit le droit de porter l’anneau, la croix pectorale et le titre de « Monseigneur », à l’instar d’un évêque.
Du 17 au 19 juin 2009, je suis allé à Rome pour y rencontrer mon supérieur hiérarchique, le Patriarche Ignace Youssef III Younan qui, à l’occasion de sa récente élection, a été reçu par le Pape Benoît XVI.
Le 17 juin 2009, j’ai assisté à l’audience générale du Pape Benoît XVI avec le Patriarche et toute la hiérarchie de l’Église syro-catholique. Le 18 juin 2009, sur l’invitation du Patriarche, j’ai concélébré, dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, la sainte messe catholique en langue syriaque avec plusieurs autres prêtres, 15 évêques, le Patriarche Ignace Youssef III Younan et 2 cardinaux, dont le Cardinal Sandri, représentant Sa Sainteté Benoît XVI et préfet de la Congrégation des Églises orientales. Le 19 juin 2009, j’ai pu à nouveau rencontrer plusieurs évêques et archevêques syro-catholiques dans la résidence Sainte-Marthe située au cœur du Vatican.
Un prêtre qui ne serait pas catholique, autrement dit qui ne ferait pas partie de l’Église catholique, ne serait jamais autorisé à concélébrer une messe catholique avec un Patriarche catholique, 2 cardinaux, 15 évêques et plusieurs prêtres catholiques dans l’une des plus grandes églises catholiques de Rome, la Basilique Sainte-Marie-Majeure.
De 1975 à 1990, j’ai officié en Belgique, dans le diocèse de Tournai, mais j’ai toujours dépendu du Patriarcat syro-catholique d’Antioche, au Liban, qui reconnaît l’autorité du Pape. Je fais donc bien partie de l’Église catholique orientale et les critiques de l’Évêché de Tournai à mon égard sont sans valeur. Et j’ajoute que, quand un prêtre est ordonné, il l’est pour l’éternité et personne ne peut invalider ses sacrements, pas même Dieu le Père.
Charles Clément Boniface, dit Père Samuel, prêtre catholique.
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