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ERFURT/ex-RDA (ru, 27 septembre 2011). – Lors de sa tournée en Allemagne, notre pape Benoît XVI a visité le monastère des Augustins à Erfurt pour y rencontrer les représentants des communautés protestantes. On aurait pu s’attendre, sous un pontificat normal, dans la lignée des papes de toutes les époques, à une invitation vibrante de Benoît XVI au retour au bercail catholique adressée aux brebis égarées (un appel « Je vous en prie, restez dans l’Eglise ! » ne fut adressé par Benoît XVI qu’aux nombreux Catholiques récalcitrants actuels, dont 130.000 qui ont quitté l’Eglise en 2009, et 180.000 en 2010), à l’endroit précis où Martin Luther (1483 – 1546) avait vécu, entre 1505 et 1512, comme moine augustinien, et de l’endroit même où il avait célébré, comme prêtre catholique, sa première messe en 1507. Plus tard cet homme avait abjuré à l’Eglise, fondé la Réformation, condamné le pape comme anti-Christ, autoritairement aboli tous les sacrements sauf un (le baptême), annulé le célibat des prêtres, violé plusieurs religieuses, sans oublier qu’il avait piteusement péri en se pendant dans sa chambre, comme le rapport de son médecin l’a révélé (cf. l’étude du professeur +Ivan Gobry, publiée par sa conférence au colloque UNEC du 6.6.1994 à Rouffach, 16 pages, disponible contre quelques timbres auprès du secrétariat de l’UNEC, BP 70114, 95210 Saint-Gratien).
Pire, avec ces horreurs il avait ouvert la voie à la spoliation des biens de l’Eglise en incitant les princes à se transformer en véritables prédateurs et bandits face à l’Eglise, sans oublier le fait que ses thèses de la libération de l’homme face à l’Eglise et finalement à toute autorité était à l’origine de la terrifiante « guerre des paysans » (1523 à 1526) qui a transformé les régions Thuringe, Hesse, Franconie, Württemberg, Bavière, Alsace, et même une grande partie de l’Autriche et de la Suisse, en feu et en sang, même si plus tard Luther a fini par prendre position contre cette guerre atroce par un appel non moins atroce: « Allez contre ces paysans meurtriers et voleurs ; chacun doit les abattre, étrangler, poignarder comme il peut, secrètement ou publiquement, comme on abat un chien enragé. » C’était la première guerre de tous contre tous, fruit amer d’une liberté religieuse concoctée et mise en exergue par un moine augustinien angoissé à Erfurt. Cette division des populations paysannes a mené à une division profonde de l’Europe entière et a rendu possibles les guerres totales du 20e siècle. L’âme perturbée et destructrice de Luther avait achevé son travail.
Mais non, de toutes ces vérités terrifiantes le pape n’en a pas touché un mot. Que des amabilités ! « Pour moi, l’évêque de Rome, c’est un grand honneur de venir ici à Erfurt où Luther a vécu », « La profondeur de la foi de Martin Luther… qui a mis la recherche du Dieu miséricordieux au centre de sa vie, est une interpellation à nous tous aujourd’hui » etc., pour terminer avec une accusation générale de la Chrétienté du passé, en disant : « C’était une faute du siècle confessionnel ( ?) que nous n’avons largement considéré que ce qui nous sépare et que nous n’avons pas existentiellement ( ?) saisi ce qui nous lie par rapport aux grandes données de l’Ecriture Sainte et des confessions chrétiennes anciennes ». Bref, le Président du Conseil de l’Eglise Evangélique en Allemagne, Nicolaus Schneider, a en toute logique conclu que Benoît XVI aurait « pratiquement réhabilité le Réformateur Martin Luther » à Erfurt, même si le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi SJ, ait mollement contredit cette conclusion, le 24 septembre à Fribourg, en jugeant devant les journalistes cette déclaration du pasteur Schneider « un peu exagérée ». Quand Luther sera-t-il « un peu » docteur de l’Eglise ? – On se demande comment quelqu’un de raisonnable peut, aujourd’hui encore, se référer à Luther? Bref, comment peut-on encore raisonnablement être protestant ?
CHINE de nouveau (ru, 27 septembre 2011) – Jamais on a vu des valses de milliards de Dollars, ou d’Euro, comme de nos jours. Il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’on parle de dizaines, voire de centaines de milliards qui sont calfeutrés ici ou là « pour éviter la catastrophe », que ce soit aux Etats Unis ou en Europe. Vous savez qui sauve – ou va sauver de plus en plus – les meubles ? Eh bien, c’est la Chine communiste. Ils disposent de gigantesques réserves de change estimées à 2.638 milliards de Dollars, amassés en privant les centaines de millions d’ouvriers et employés chinois d’un salaire digne de leur travail, en parfaite logique avec leur Communisme d’état, la lutte des classes. Nulle part dans le monde « le Capital » a autant d’autorité qu’en Chine. Déjà le fondateur du Communisme, Karl Marx de Trèves en Allemagne, avait pondu un ouvrage - le plus épais écrit par lui – intitulé « Das Kapital ». C’est comme une obsession. Quand il n’y a que le matérialisme auquel on confine son esprit, il ne reste que le Mammon, le capital, le fric.
Déjà la Chine est le premier créancier des Etats Unis, en attendant l’Europe. « Nous sommes prêts à aider les pays de la zone Euro à surmonter leur crise financière et à réussir leur reprise économique », annonçait le 2 décembre dernier le porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu. « A l’avenir, l’Europe sera un de nos principaux marchés pour investir nos réserves de change », réserves bien entendu à ne dépenser en aucun cas pour améliorer le niveau de vie lamentable de la plus grosse partie de sa population. Ce mépris des pauvres, même de leurs propres gens, crie au ciel. L’avortement – la forme la plus grossière du mépris des Petits du Royaume de Dieu - cumule, selon les paroles même de Gao Qiang prononcés le 21 septembre 2011 devant le Comité du Budget des Etats Unis, à 400 millions de victimes depuis 30 ans, c’est-à-dire depuis l’introduction de l’avortement forcé en Chine, au nom de la fameuse politique « Un enfant par famille ». Ce Gao Qiang n’est pas n’importe qui: il fut pendant deux ans- le Secrétaire du parti responsable du Ministère de la Santé de Chine !
400 millions d’enfants chinois supprimés ? C’est plusieurs dizaines de millions de plus que les habitants des Etats Unis ! Une barbarie jamais vue sur terre, signée « parti communiste de Chine ». Et ce sont ces chinois qui nous avaleront. Franchement, avec cette domination chinoise en Europe, nous avons de beaux jours devant nous. Mais ce n’est que le fruit amer de 50 ans de surconsommation cupide que nous autres Européens nous sommes payés sans en avoir les sous nécessaires. Dans ce monde rien n’est pour rien, tout revient, comme un boomerang. Et dès l’Ancien Testament Dieu nous l’avait annoncé : Justice règnera un jour. Ce jour « J » n’est pas loin. Cette domination des Chinois, sera-ce pour nous une de ces « plagues » dont parle l’Ancien Testament pour le peuple juif ? Encore faudrait-il comprendre les « signes du temps » et se convertir, afin que Dieu puisse nous sauver. PENITENCE, cria le prophète Jonas devant Ninive. Celui qui aurait espéré entendre ce cri, la semaine dernière, à Berlin, à Erfurt ou à Fribourg, devra bien patienter encore « un peu ».
- O.A.M.D.G. –