Chaos en Lybie : le prix du brut grimpe
Le 21 février 2011 par Ana Lutzky
Les violences en Lybie étendent leur onde de choc sur les marchés pétroliers. Les marchés financiers et la scène politique sont également ébranlés. Alors que BP, Statoil, Finmeccanican, Eni et Schneider Electric évacuent leurs ressortissants du pays, le prix du baril gonfle. Tripoli est le douzième exportateur mondial de brut. La Libye produit 1,58 million de barils de pétrole par jour (mbj), ce qui ne représente un peu plus de 5% de la production journalière de l'OPEP, qui assure elle-même environ 40% de la production mondiale. Ce matin, le cours du baril de pétrole brut américain WTI a rebondi de plus de 1,5% à 87,40 dollars (contrat à terme de mars) sur les marchés asiatiques, tandis que le Brent de Mer du Nord frôle les 105 dollars le baril.
Chez les majors pétrolières et ailleurs, les annonces de rapatriement se sont succédées au fil de la journée. A son tour, Wintershall, la branche hydrocarbures du groupe chimique BASF, a annoncé lundi qu'elle se préparait à stopper progressivement sa production pétrolière en Libye. Elle évacue en ce moment son personnel international. L'Autriche et le Portugal ont chacun envoyé un avion militaire afin de récupérer les européens sur place, tout comme le Russie pour ses ressortissants.
La situation sociale et politique s'est dégradée. Cet après-midi, le ministre libyen de la Justice, Moustafa Mohamed Aboud Al Djeleil, a démissionné pour protester contre un "recours excessif à la violence contre les manifestants", rapporte lundi le journal libyen Kourina sur son site internet.
Plusieurs villes libyennes, dont Benghazi et Syrte, sont tombées aux mains des manifestants après des défections dans l'armée, a affirmé lundi la Fédération internationale des ligues de droits de l'Homme. Elle avance un bilan de 300 à 400 morts depuis le début du soulèvement.
Le durcissement de la situation en Lybie fait également dégringoler la Bourse de Milan de plus de 3%. En effet, les liens économiques entre Tripoli et Rome sont très étroits.
Du côté de la présence hexagonale,il y a actuellement 750 Français dispersés sur le territoire libyen. EDF, Areva, Alstom, Vinci, Véolia, Total, Alcatel, Thales et Schneider comptent des unités sur place. Le 17 février, Mouammar Kadhafi n'avait pas hésité à menacer de nationaliser les entreprises européennes travaillant sur le territoire.
http://www.usinenouvelle.com/article/chaos-en-lybie-le-prix-du-brut-grimpe.N146989Penser que les évenements advenus et à venir sur la rive sud de la Mediterrannée seront sans danger pour nos économies, nos emplois et notre sécurité serait faire preuve d'un bel optimisme.
D'ailleurs cela se précise, le marché des produits issus du rafinage catalytique du pétrole est en demandeur .
Jean-Pierre Raffarin relance les relations industrielles entre la France et l’Algérie
Le 21 février 2011 par Barbara Leblanc
.../... Concernant le projet pétrochimique de Total avec la Sonatrach, le ministre de l’Energie algérien, Youcef Yousfi, a fait savoir qu’il y a là de « grands projets stratégiques, car il s’agit d’une véritable filière de pétrochimie et de l’éthylène ». Pour l’heure, aucune décision n’a donc été prise sur ce projet dont le montant devrait avoisiner les cinq milliards d’euros. http://www.usinenouvelle.com/article/jean-pierre-raffarin-soutient-les-relations-industrielles-entre-la-france-et-l-algerie.N146981
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